• Petit voyage dans le monde des Teintures végétales

    A l’occasion de l’atelier autour des teintures végétales que notre association propose ce mercredi 3 avril pour l’Université Populaire du Centre Ardèche à Pranles, retour dans le temps afin que comprendre l’origine des couleurs et des teintures.

    La nature qui nous entoure est variée. L’Homme, depuis l’Antiquité, dont les matières premières pour réaliser ses vêtements (lin, laine, coton) étaient incolore, a souhaité comprendre le fonctionnement des couleurs de la nature.

    Dans un premier temps, il utilisa les couleurs qu’il extrait de la terre ou des pierres mais la gamme n’étais pas très riche et diversifiés : Rouge, Jaune, Brun ou le noir. Il tenta donc sa chance aces des extraits colorants tirés du monde animal et végétal. La teinture était née et les résultats furent impressionnants. Ces recettes qui ont traversé des millénaires, nous retrouvons aujourd’hui ce savoir transmis de génération en génération quasiment inchangé.

    Les trois colorants standards de l’époque sont :

    • Le Rouge : Pourpre, garance et cochenille
    • Le Bleu : Pastel et indigo
    • Le Jaune : Carthame en particulier…. Ce sont les couleurs primaires

     

    Pour retrouver des traces de teintures, il suffit de regarder l’histoire de notre civilisation et de certains grands peuples installes le long des grands fleuves comme les Chinois sur le fleuve Jaune ou les Indiens sur la Grange.

     

     Sur la route de la soie

    Riche d’une culture ancestrale d’environ 5000 ans, la Chine est le pays d’origine de la soie, et parmi les dynasties les plus anciennes, la couleur des vêtements permettait de déterminer le rang social :

    • Le Jaune était réservé aux empereurs et impératrices
    • Le violet caractérise les dames de la Cour
    • Le Bleu était porté par les chevaliers de premier rang
    • Le Rouge était la couleur donnée au deuxième grade
    • Le Noir distingue le troisième grade.

    Histoire de Teintures végétales

    Seules l’élément féminin d’une famille pratiqué la teinture pour les besoins du ménage. 2000 ans avant Jésus Christ, les Chinois connaissaient déjà l’indigo et la cochenille. Mais le vert qu’on appelait dans la langue du pays Lo-Kao, a joui très tôt d'une grande estime. Cette couleur était tirée de diverses espèces de rhamnus, sortes d’arbustes auxquels appartient le nerprun. L’écorce, le bois et les grains de ces plantes fournissent une nuance d'un jaune vif. Mais, mélangée à l'alun ou à la potasse, la sève donne après avoir épaissi, un vert végétal qui monte directement sur la soie et la teint en vert bleu. Les plantes végétales sont, elles aussi, teintes directement en bain faiblement alcalin. Les chinois pouvaient même obtenir un bleu par réduction en cuve. Dès le début de la teinture, l’homme utilisé la méthode de la teinture par mordançage et la teinture en cuve.

     

    Partons pour l’Inde et son Indigo

    Histoire de Teintures végétales

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    C’est en Inde, et dans les pays voisins, que se trouve le berceau de l’impression sur tissus.

    L’Inde est la partie de l’Indigo, les peuples furent les premiers à récolter l’indigo est à en connaitre la technologie. Ils furent aussi les premiers à trouver les meilleurs procédés pour appliquer le colorant de façon durable sur la fibre.

     

     

    Et aujourd’hui

    La valeur d’une teinture va au-delà du simple fait de colorer le tissu. La couleur porte une dimension symbolique, et la source végétale de la couleur y contribue par sa valeur et sa signification pour la culture concernée. De plus, les sociétés anciennes attribuaient souvent une vertu médicinale aux teintures employées. Les recettes et les savoir-faire, les plantes et les techniques anciennes qui y sont associées, représentent un patrimoine immatériel qui peut renaître en évoluant au lieu de disparaitre.

    Ce renouveau amène également à se questionner sur les volumes très importants de plantes nécessaires pour alimenter ces pratiques : la mise en culture des plantes tinctoriales sur de très vastes surfaces agricoles ne peut entrer en compétition avec la culture des plantes alimentaires, indispensables. Mais … le recyclage des déchets verts, déchets de taille et déchets agricoles pour la teinture (pelure d’oignon, fanes de carotte, feuille d’artichaut, marc de raisin, peau d’avocats, …) est un vaste réservoir potentiel.

    Histoire de Teintures végétales

     

    Pour l'atelier du mercredi 3 avril, nous retraçons l'histoire de ces teintures de la préhistoire (utilisation des pigments et couleurs dans les grottes), de la Chine ( création de l'encre de chine ou encre ferro-gallique) , à aujourd'hui (teinture sur laine et sur coton) à partir de plantes tinctoriales ou d'épluchures...

     


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