• Cueillez votre dernier bouquet de Bruyère commune. Son nom savant est Callune. Autrefois, on ne la trouvait qu'en forêt, mais elle peuple maintenant les landes qui ont remplacé tant de forêts déboisées.


    C'est le moment de récolter les fruits sauvages des arbrisseaux et des arbustes, Sureau, Églantier... sans oublier les savoureuses mûres des Ronces, pour vos confitures et les provisions pour les oiseaux sédentaires.


    Après les premiers gelées, vous pourrez manger les cenelles de l’Aubépine en marmelade par exemple, mais aussi les baies de genévrier commun. Excellent dans la choucroute.


    De couleur brun-roux, les nèfles sont âpres et dures avant les gelées, agréables ensuite une fois blettes, malgré tant de noyaux ! Les oiseaux les apprécient. Au printemps, les oiseaux ont trouvé un bon abri dans ce bel arbuste qui peut atteindre 4m et qui porte, au mois de mai de jolies fleurs blanches ou rosées et toues solidaires, ce qui est rare parmi les arbres.

    A cueillir et à laisser en Automne


    Nous trouvons parfois dans les clairières de la Troène vulgaire. Ses baies, noires et arrondies ne sont pas comestibles pour l'homme...mais le bouvreuil simple s'en accommoder.

     

    A cueillir et à laisser en Automne

    L'Eglantier offre une excellente confiture

    La confiture de "Gratte cul"


  • Primula veris - Primulace

    La primevère est l’une des premières fleurs à éclore au printemps. Primula signifie « toute première » et veris « du printemps »

    C’est une jolie plante très commune dans les prés, les pâturages, les clairières…Elle préfère les sols calcaires et pousse dans toute l’Europe, l’Asie centrale, le Caucase et la Sibérie jusqu'à 2 200m d’altitude. Le printemps arrive, et d’abord la lumière change : c’est alors qu’apparait la primevère avec sa douceur, sa turgescence et sa luminosité.

    Noms populaires : Coucou, primerollle, herbe de saint Paul, fleur du printemps, coqueluchon, clef de St Pierre

    Description :

    Le coucou est une petite plante herbacée vivace de 10 à 30 cm de haut. Ses feuilles sont ovale, brusquement contractées en pétioles, inégalement dentées. Elles sont ridées et grisâtres sur leur face inférieure. Ses fleurs, odorantes, jaunes avec une touche d’orange au cœur, sont régulières, tubulaires, avec les pétales étalées dans leur partie supérieure. Elles se présentent en petite ombrelle simple au sommet de la tige florale. Les fruits sont des capsules ovoïdes. Le rhizome est épais et odorant : il sent le girofle.

    La primevère officinale

    Utilisation médicinale :

    En Antiquité, c’était un remède spécifique de la paralysie.

    Au Moyen Age, Saint Hidegarde le préconisait à cet effet mais également pour lutter contre la mélancolie et l’apoplexie.

    Les fleurs ont une activité diurétique, sédative et antispasmodique. On recommande leur emploi contre l’insomnie, les palpitations les vertiges et les névralgies. La racine présente des propriétés expectorantes, antitussives, diurétiques et antirhumatismales. Antibactérienne et antifongique, elle est encore traditionnellement employée dans le traitement symptomatique de la toux et pour l’hygiène buccale.

    En cuisine :

    On utilise la racine, les feuilles et les fleurs. Les fleurs se mangent en salade, coupées sur le terrain. La racine, à odeur de girofle, contribue dans certains pays à aromatiser la bière.

    De ses fleurs, nous pouvons faire un gâteau.

    Le thé de primevère est une infusion légère de fleurs de coucou : d’un goût délicat, légèrement calmant, il peut être donnée le soir aux enfants énervés.

    En cosmétique :

    La fleur et la racine sont traditionnellement utilisés en usage local comme traitement d’appoint adoucissant pour calmer les démangeaisons des affections cutanées (crevasses, gerçures, écorchures) et contre les piqures d’insectes.

    Les extraits de fleurs de primevère ont des propriétés hydratantes, adoucissantes et reminéralisantes. Ils sont par ailleurs un excellent agent anti couperose.

    En artisanat :

    Créer une balle de fleur de primevère. Cueillez une vingtaine de fleurs de coucous.  Coupez les tiges florales jusqu'au dessous de leur ombelle. Retournez-les pour les percher à califourchon sur une ficelle tendue.

    Refermez la ficelle d’un nœud plat en réservant au minimum. Coupez ce qui ainsi dépasse de la ficelle. Vous avez obtenu une sorte de gros pompon de fleurs.

    Recette : Gâteau de Primevère

    • 1 gros saladier de fleur de coucou
    • 250 gr de biscuits sans gluten.
    • 1 pot de crème fraiche
    • 6 œufs
    • 1 cuillère à soupe d’eau de rose
    • 5 cuillères à soupe de sucre

    Réserver une poignée de fleur et réduire le reste en une pâte homogène à l’aide d’un mortier ou d’une moulinette électrique. Ajouter cette pâte les biscuits émiettés. Mélanger le tout très soigneusement.

    Verser dans un saladier et incorporer la crème fraiche, l’eau de rose, et les jaunes d’œufs.

    Battre les blancs en neige en y ajoutant les cuillères de sucre puis ajouter les blancs au mélange précédent.

    Verser le tout dans un plat préalablement beurré.

    Faire cuire au bain marie 30 min.

    Avant de servir, saupoudrer de sucre glace et décorer avec la poignée de fleurs fraiches réservée.


  •  En cette période de fin d'année, découvrez ou redécouvrez le nombril de Vénus. Cette plante prendra place sur votre table de fête, en toast accompagné de chutneys, tapenades...

    Le nom de cette plante, nombril de Vénus, se réfère à la forme arrondie de ses petites feuilles creusées en soucoupe tandis que le nom scientifique, Umbilicus rupestris, signifie littéralement nombril des rochers.

    C'est une herbe vivace qui peut faire jusqu'à 50 cm de hauteur . La floraison a lieu de mai à septembre. La récolte se réalise d’octobre à mars lors que les feuilles sont encore vertes. Elles se conservent 2-3 semaines au réfrigérateur.

    Nous la trouvons en zone méditerranéenne et atlantique, cette plante se trouve dans les rochers, vieux murs et talus, de préférence en terrain siliceux et jusqu'à 1500m d'altitude.

    Au Moyen-âge, il était exclusivement prescrit comme pansement pour cicatriser les coupures, enlever les verrues, cors et faire mûrir les furoncles. C’est une plante très riche en sels minéraux, calcium, potassium, silicium et fer.

     

    De la famille des Crassulacées, cette plante grasse vivace possède plusieurs noms populaires : Crèpes à musique, herbe à pansement, herbe aux prières, oreilles d’abbé…

    D’une saveur subtile est acidulée, il est très apprécié dans la salade, cuit en légume ou pour garnir les sandwichs. Voici quelques idées recettes à partir de cette magnifique plante grasse.

    La préparation : Toutes cueillettes de plantes doit être rincées sous le robinet puis posées sous un torchon. Pour les conserver au réfrigérateur, les rouler dans le torchon délicatement afin de ne pas casser la feuille qui est assez fragile.

    A l’apéro :
    Remplir l’intérieur de la feuille (le petit ombilic) avec un chutney, du confit de romarin, du caviar d’aubergine, du houmous…

    En salade :
    Pour 4 personnes : 3 à 4 carottes, 1 avocat, 1 citron, quelques olives, 1 gousse d'ail, quelques feuilles de nombril de vénus, huile d'olive, graines germées si vous en avait à disposition.

    -  Râper les carottes.  Détailler en fines lamelles la gousse d'ail et l'ajouter à la salade de carottes râpées.
    - Ajouter le jus du citron et deux cuillères à soupe d'huile d'olive,
    - Répartir dans les assiettes et ajouter l’avocat en lamelles à la salade,
    - Parsemer de fines lanières de nombrils de vénus
    - Décorer de feuilles de nombrils de vénus entières, de quelques olives et de graines germées de tournesol et d'alfalfa.

     

    Nombrils de vénus au vinaigre :
    - faire bouillir 1 litres d’eau dans 25 cl de vinaigre d’alcool
    - remplir un bocal avec les nombrils de Vénus, 4 gousses d’ail, un branche de romarin et de thym et 10 grains de poivre en tassant un peu
    - verser le mélange eau + vinaigre bouillante par-dessus, secouer le bocal pour faire remonter l’air encore emprisonné, remettre du mélange jusqu’au bord et fermer hermétiquement
    - attendre 15 jours avant de déguster
    - servir comme des cornichons

     


  • Mais attention, Aïe ça pique !!

    Rien n'est plus agréable que de profiter des derniers rayons de soleil et de partir à la cueillette de baies sauvages. En septembre, les mûres noircissent sur les ronces et appellent à la gourmandise les promeneurs du dimanche.

    C’est l’époque de ramasser les mures.


    Histoire et Folklore
    Une légende italienne explique pourquoi les épines de la ronce sont si redoutables. Jadis, les ronces tenaient auberge, mais elles firent crédit à tant de voyageurs qu’elles durent fermer boutique. C’est depuis ce temps-là que, postées sur les chemins, elles accrochent tous ceux qui passent pour leur faire payer leur dû. Sa puissante vitalité donne à la ronce des pouvoirs de protections viriles. Une haie de ronces protégera le jardin contre la foudre.

    Pensez, avant de partir, à vous munir d'un panier en osier, d'un sac ou d'un seau. Vous pourrez ainsi y déposer quantités de mûres noires et appétissantes, à moins, bien sûr, que vous ne prévoyiez de toutes les manger sur place. Il sera judicieux de s'habiller avec des vêtements confortables qui ne craignent ni les tâches ni les accrocs.


    Vertus
    Les mures sont astringentes (leur jus adoucit les maux de gorge des fumeurs). Elles sont riches en vitamines PP, A, en fer, en pectine. L’herboristerie utilise principalement les feuilles. Leur infusion est astringente, recommandée contre les diarrhées. Les jeunes bourgeons sont un excellent remède contre les angines, les aphtes, les maux de gorge. Ils sont riches en tanins, en flavonoïdes et leur infusion est agréable. L’infusion des fleurs diminue l’abondance des règles.
    Avec les mures, de nombreuses recettes sont possibles de gelée, confitures. Rendez-vous à la page Miam des recettes.

    Les ronces et la vannerie.
    Cette plante est un mellifère appréciée. Autrefois, les paysans cueillaient les tiges souples des ronciers, les débarrassaient de leurs épines, les fendaient et les employaient pour lier la paille de seigle en torsade dans la fabrication des paniers de ruche. Cette technique réapparaît, grâce à l’envie des anciens de transmettre ce savoir.
    Les apiculteurs n’ont plus recours à la ronce pour l’habitat des abeilles, ils la considèrent toujours comme une grande pourvoyeuse de nectar et de pollen.

    Attention : Il est préférable de cueillir les murs en hauteur, et de les rincer avant utilisation. Pour cause la maladie des renards.