Joannas et ses Castagnades sur France 2 toute la semaine du 17 au 21 novembre 2014.

14 janvier 2014:

La photo du jour

Lever de soleil sur la "Cham du Cros"

Le 21 novembre 2013

Surprise! Il a neigé cette nuit

L'entente parfaite dans le troupeau

Paysages d'hiver

Entre deux collines, au milieu d’une végétation verdoyante se trouve Thines, petit village cévenol situé entre Loubaresse et Les Vans. Caché entre deux vallées, cette commune me fait penser au village de Conques (12) sur le chemin de saint Jacques de Compostelle. D’ailleurs, à l’époque, Les bénédictins de Saint-Chaffre possédaient Thines au Xe siècle, cette dernière étant une étape du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

À Thines, pas d’accès voiture (oui le village est perché en haut d’une colline sur un promontoire rocheux), c’est donc à pied qu’il faut accéder par un petit chemin intitulé le « chemin des poètes ». Une petite balade sur les chênes verts ou notre esprit imagine ces chemins jadis mille fois parcourus qui ont accompagné l’existence du peuple paysan de ces vallées les constructions de murets en pierres sèches, du joli pont qui enjambe le Rababelier.

Ses ruelles étroites, ses maisons aux toits de lauze accrochées aux roches, sa splendide église romane en font un bourg pittoresque. Malgré ses 8 habitants à l’année, Thines est un village qui aime accueillir promeneurs, randonneurs, flâneurs. Un gite d’étape communale permet aux nombreux marcheurs de se reposer et ainsi profiter de ce cadre et admirer la rivière qui coule en contrepas. Pour les familles, des tables de pique niquent sont installés avec point d’eau potable et pour les plus gourmands deux restaurants proposent des menus divers et variés aux accents cévenols. Il y a même un petit vide grenier au pied d’une maison. Les bénéfices des ventes sont au profit des chats errants de la commune (ils sont plus nombreux les chats que les habitants !).

À l’entrée du hameau, La maison du Gerboul vous accueille afin de découvrir le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche au travers de ses spécialités gourmandes : charcuteries, miel, confitures, jus de fruits, châtaignes, fromages de chèvre, pain, vins…, de son artisanat, d’ouvrages historiques et romanesques, …Un salon de thé où l’on peut se rafraîchir ou se réchauffer selon la saison, composer son casse-croûte avec les produits de la boutique, déguster de délicieuses glaces artisanales …et savourer la douce quiétude de Thines et son superbe paysage. Classée au Monument historique en 1948 par Prosper Mérimée, Notre-Dame de Thines est une église Romane du XIIème siècle. Un escalier monumental conduit au porche avec ses sculptures calcaires ciselées en atelier : à l’ouest saint-pierre et Saint-Jacques, à l’est Saint-Jean et le Christ.

En haut du hameau se trouve le mémorial de la résistance construit après la Seconde Guerre mondiale par Marcel Bacconnier. Un monument commémoratif de la tragédie de Thines du 4 août 1943.

Sur le chemin du retour qui mène au Parking, une citation de Jean Giono me vient à l’esprit « le poète doit être un professeur d’espérance. ». Mais n’a-t-il pas plus belle poésie de la nature en elle-même ?

Toit en Lauze et Vallée de Thines

Aujourd'hui je vous emmène découvrir le sentier des ocres à Roussillon dans le Luberon. Une visite afin de mieux comprendre l’origine naturelle de la couleur et comprendre le travail de nos ancêtres.

L’ocre est un pigment naturel mêlé aux sables des falaises. L’oxyde de fer le colore du jaune au violacé. Ce paysage minéral a été façonné par la main de l’homme et par l’érosion. Ce sentier est aménagé dans d'anciennes carrières, l'utilisation de l'ocre remonte à l'antiquité.

L´arrivée des Romains donne lieu à une exploitation industrielle, arrêtée avec la chute de l´empire. Curieusement alors, l´utilisation du capital de couleur est pratiquement perdue. Il faut attendre la fin du XVIIIe siècle pour que les vertus de l'ocre soient redécouvertes. Brusquement le sous-sol de Roussillon se perce de grottes et de galeries comme un terrain de taupinières, des centaines puis un millier d´ouvriers forent, extraient, lavent des milliers de tonnes de couleurs : de 1910 à 1930, les pointes annuelles de production monteront à 35 000 tonnes par an.

Suite à cette balade ou les cinq sens sont mis en éveil par la beauté du paysage, direction le Conservatoire des ocres pour faire le plein d’ocres pour le domaine. Car a partir d’ocres il est très facile de réaliser ses peintures soi même et à moindre coût !!!
Un peu de farine, ou bien de fromage blanc, d’huile de lin, de savon noir et le résultat est surprenant et garantie plusieurs années. Promis, au moment venu, je vous publierai le fruit de mon travail avec les ocres.